Quelques généralités sur les orages et leur formation
Le cumulonombus, un nuage en forme d’enclume, lorsqu’il est suffisamment gros, fait toujours naître un sentiment de peur mêlée à une certaine fascination. Il est annonciateur de vent, de grêle, parfois de tornades, mais surtout de foudre, de pluie et d’orages.
Les orages se produisent dans des conditions aussi diverses que variées. Ils sont cependant plus fréquents au printemps et en été dans les zones équatoriales et tropicales.
Les orages de masses d’air ont tendance à se produire en fin de journée, lorsque la chaleur accumulée durant la journée par le sol s’échappe et rayonne vers l’atmosphère. Les orages issus de systèmes de fronts surviennent à tout moment, mais c’est toujours le réchauffement du sol qui accélère leur développement.
On dénombre pas moins de 40.000 orages par jour à travers le monde. Les régions les plus touchées sont : le sud-est des Etats-Unis (Floride) qui a droit à pas moins d’une centaine d’orages par an.
La durée typique d’un orage varie de quelques minutes à deux heures, avec un pic d’intensité qui peut durer jusqu’à une bonne vingtaine de minutes. Une fois l’orage passé, il ne restera que quelques traînées de cirrus de haute altitude.
Les signes annonciateurs des orages
Il y a plusieurs signes annonciateurs d’orage que vus pouvez percevoir. Si vous êtes dans une région ou le relief est relativement plat (une grande plaine) et que le ciel n’est pas assombri par des stratus de basses altitude, vous pourrez abserver un cumulonimbus à plus de 300km à la ronde. La forme de son enclume peut vous aider à déterminer la direction dans laquelle il se déplace. La partie la plus longue de l’enclume indique où soufflent les vents des couches supérieures. Le vent de surface que vous ressentez n’est pas un indice fiable, car les orages sont surtout affectés par la vitesse et la direction du vent de la troposphère.
Dans certains cas, quand le ciel est très couvert par différents types de nuages ou si la région est montagneuse, il est difficile, voire impossible de prédire l’arrivée d’un orage. Seule la technologie nous permet d’identifier l’arrivée d’un orage. L’astuce la plus simple à mettre en oeuvre est d’utiliser un récepteur radio. Règlez-le sur une fréquence où vous ne captez aucune transmission et augmentez le volume. Si vous captez des sursauts d’électricité statique. Si c’est le cas, rentrez vite chez vous !
Si vous entendez le tonnerre, c’est que l’orage est à moins de 32km de l’endroit où vous vous trouvez. Grosso modo, 3 secondes comptées entre la vue d’un éclair et le moment où vous entendez le tonnerre correspondent à 1 km parcouru. Donc, plus l’intervalle de temps est court entre l’éclair et le bruit du tonnerre, plus l’orage se rapproche. Et si les deux se produisent en même temps, c’est que vous êtes au milieu de l’orage et qu’il est temps de s’abriter (et pas sous un arbre s’il-vous-plaît !).
En résumé
Un orage se caractérise par une décharge électrique accompagnée de tonnerre et d’éclairs dans les nuages ou entre les nuages et la terre. Ils sont généralement accompagnés de fortes averses. Les orages sont causés par la montée rapide de l’air chaud et humide (atmosphère instable en couches) et son refroidissement rapide. Ces conditions se produisent lorsque le sol se réchauffe rapidement en raison d’un fort rayonnement solaire.
On distingue trois types d’orages différents. Il s’agit des orages de masse d’air, des orages frontaux et des orages orographiques. Les orages de masse d’air se produisent dans une masse d’air uniforme, chaude et humide. Les orages frontaux se produisent à l’interface entre deux masses d’air différentes, c’est-à-dire à un front. Les fronts froids sont beaucoup plus importants dans ce contexte. Sur les fronts froids, il y a de préférence des réarrangements verticaux, car l’air froid est plus dense et donc plus lourd que l’air chaud. C’est pourquoi il glisse sous l’air chaud et le soulève ainsi. Les orages orographiques sont provoqués par le soulèvement forcé en bordure des montagnes, mais peuvent également être associés aux deux autres types d’orages.
- Lieu d’observation : partout, sauf dans l’Antarctique
- Altitude : 600 à 10.500 mètres
- Phénomène causal : forte convection conjuguée à une atmosphère instable
- Météo associée : forte pluie, grêle, vents forts, éclairs, tornade
- Risques : mauvaise visibilité, inondation, foudre